Le 25 mai, je reste dans mon lit…

22/04/2014 Comments off

Le 25 mai je resterai dans mon lit, parce que je n’y crois pas. Je ne me laisserai pas avoir par leurs mensonges. Je sais très bien qu’ils jouent tous au même jeu, qu’ils défendent tous les mêmes intérêts. Ceux du capitalisme et du fric.

Je ne participerai pas parce que j’en ai en marre qu’une élite nous impose ses choix depuis ses bureaux dorés. Je n’irais pas voter, non pas parce que je ne veux pas m’exprimer, non pas parce je m’en fous de ce qui se passe autour de moi.

Mais bien, au contraire, parce je ne veux pas déléguer ma voix à qui que ce soit, parce qu’il n’y a que moi qui puisse représenter mes idées et qu’il n’y a que toi qui puissent représenter les tiennes.

Le 25 mai je resterai dans mon lit, j’irai m’occuper de mon potager ou j’irai gueuler mes idées dans la rue et j’invite tous ceux qui n’y croient plus, tous ceux qui veulent enfin pouvoir gérer leurs propres vies à faire de même!

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Ne vous laissez pas avoir…

22/04/2014 Comments off

Ne vous laissez pas avoir par le discours pseudo-sociale et antiaustérité du PS qu’ils voudraient nous faire gober.
Alors qu’eux aussi participe activement au capitalisme et à la défense des intérêts du patronat.

N’oublions pas qu’ils ont participé à la réforme du chômage qui pourrait aboutir sur l’exclusion de 50.000 chômeurs.
N’oublions pas non plus qu’ils participent également quotidiennement à la chasse aux pauvres notamment via les expulsions locatives dans
des sociétés de logements sociaux présidés par des PS, via les règlements anti-mendicité (comme charleroi) ainsi que via sa participation
aux expulsions de sans-papiers, aux prisons,…

Gauche-Droite,
Même cirque!

Reprenons nos vies en mains!
Gérons tous nous-même!

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Voter, c’est abdiquer !

01/04/2014 Comments off

Ne te laisse pas manipuler

Compagnons,

Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n’est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l’exercice du droit de suffrage.

Le délai que vous m’accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j’ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.

Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.

Voter, c’est être dupe ; c’est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d’une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l’échenillage des arbres à l’extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l’immensité de la tâche. L’histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.

Voter c’est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l’honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages – et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l’homme change avec lui. Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L’ouvrier, devenu contremaître, peut-il rester ce qu’il était avant d’avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus.

N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance.

Je vous salue de tout cœur, compagnons.

 Élisée Reclus (Lettre adressée à Jean Grave, insérée dans Le Révolté du 11 octobre 1885.)

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Pour une abstention constructive et révolutionnaire

01/04/2014 Comments off

On nous matraque, on nous harcèle, on nous culpabilise, depuis notre plus jeune âge, sans nuances et sans présentation d’un point de vue contraire, que voter c’est un devoir incontestable, que c’est notre responsabilité en tant que citoyen, que si on ne vote pas on n’a pas son mot à dire, que des gens sont morts pour avoir ce droit-là. Que c’est la merveilleuse démocratie, pas le meilleur système, mais le moins pire jusqu’à présent. Autant de sophismes, de révision historique, et de détournements de mots et de concepts, qui méritent corrections et réfutations. Sans préciser que beaucoup sont morts pour la défense des opprimés alors qu’ils ne croyaient absolument pas au vote : Francisco Ferrer, Jules Durand, Sacco et Vanzetti et les milliers de travailleurs libertaires durant la Révolution espagnole…

 

La démocratie : le pouvoir au peuple

 

Démocratie vient du grec, « Démoskratos » ou « Démos » signifie peuple et « Kratos » le nom d’une divinité symbolisant le pouvoir. On part donc avec la prémisse que démocratie signifie pouvoir au peuple. Le pouvoir se définit comme la capacité d’influencer, la capacité d’action. En quoi exactement, choisir parmi une poignée de « représentants », à peu près aucunement redevables, qui peuvent faire ce qui leur plaît avec nos institutions et les secteurs qu’ils ont à gérer pendant quelques années, est censé nous donner une quelconque capacité d’influencer? D’agir? De décider ce que l’on veut faire de notre vie, de notre communauté, de notre milieu, de notre éducation, de notre santé, de notre économie? Quel impact, quelle influence sur l’ensemble des structures régissant nos vies avons-nous réellement? Tout près du zéro absolu. On nous présente plusieurs plates-formes électorales regroupant un ensemble de positions sur différentes questions, on doit voter en bloc sur toutes les questions d’un coup, même si certaines positions de l’un concordent avec nos valeurs, et d’autres non, et après, c’est chèque en blanc entre deux élections, peu importe ce qui se passe – et dans notre société où tout va en accélérer, il est évident qu’une immense quantité d’évènements et de questionnements peuvent survenir durant les années où des gens sont élus – notre « représentant » ne nous représente pas, il décide pour nous, c’est un gouvernant en règle. Cessons donc de nommer notre système actuel démocratie, et commençons à employer les mots qui concordent à la réalité : dictature élargie à choix multiples.

 

Les révolutions ratées et le parlementarisme bourgeois

 

Une autre fausseté que nos évangélistes électoralistes nous sortent souvent, c’est l’argument du soi-disant progrès historique, voulant que notre démocratie soit le résultat des luttes du passé, que la Révolution française et l’abolition de la monarchie, dans le sang, donnerait toute sa légitimité à notre système. C’est de la foutaise; les révolutions ont d’abord eu lieu sur des bases matérielles, les paysans et la masse populaire avaient faim, le roi abusait de plus en plus de son pouvoir de répression et de coercition, de pair avec l’église, pour extorquer de faramineuses taxes et dîmes de toutes sortes. En parallèle, la classe marchande avait réussi à accumuler suffisamment de capitaux pour pouvoir commencer à s’approprier des moyens de production à plus grande échelle, soit les usines et les manufactures. La royauté était un obstacle direct à leur expansion. La future bourgeoisie a donc instrumentalisé la grogne des couches populaires de la société, en formant une alliance temporaire avec eux, leurs futurs travailleurs, leurs futurs producteurs de plus-value, finalement, leurs futurs esclaves, en s’indignant du totalitarisme de la monarchie, et en s’agitant pour une république où règnerait « liberté, égalité, fraternité ». Pourtant, après la révolution, on ne constata qu’une perpétuation de la misère, de l’esclavage salarié et de la loi du plus fort. Ce qu’on appelle démocratie, ce n’est rien d’autre que la façade servant à légitimer la violence organisée d’une classe sur une autre, voilà tout. Le peuple ne s’est pas battu pour « la démocratie », il s’est battu pour mettre fin à son exploitation et sa misère, dans un espoir de libération, très certainement contre la dictature, et faute d’avoir passé par tous ses culs-de-sac historiques, sa grogne féroce et légitime a été instrumentalisée par la bourgeoisie intellectuelle ascendante qui a recréé un système basé sur l’exploitation d’une majorité par une minorité, un parlementarisme bourgeois servant ses intérêts de classe.   

 

La question de la responsabilité

 

Une autre légende urbaine fort cocasse en ce qui a trait aux élections, c’est de prétendre que c’est notre responsabilité d’aller voter, parce que sinon on laisse les gens décider pour nous. C’est en réalité tout le contraire.

 

Prenons un exemple fictif, vous voulez faire un jardin communautaire dans votre quartier, là où il y a un espace inutilisé. Un parti propose de le faire, un autre parti propose d’y construire des condos. Notre premier réflexe pourrait très certainement être de se dire « Et bien! Je vais voter pour le parti qui veut faire un jardin communautaire, ça me rejoint! » Le problème, c’est qu’en votant, vous déléguez la responsabilité de concrétiser vos désirs et vos rêves, au parti concerné, et vous acceptez que, si le parti pour lequel vous avez voté perd, il n’y ait pas de jardin communautaire mais bien des condos. Quelqu’un qui à l’inverse se moque du cirque électoral et qui est désireux d’un réel changement, va tout simplement faire son jardin communautaire peu importe ce que n’importe quel parti en pense, et il s’organisera collectivement avec d’autres gens qui pensent comme lui pour le défendre et faire pression si la ville tente de l’en empêcher.

 

Voter, c’est au contraire précisément laisser les gens décider pour nous, plus tôt que de s’organiser en collectifs, en assemblées de quartier, en assemblées populaires, en conseils ouvriers, ou peu importe la structure jugée adéquate, afin de concrètement exercer une influence sur notre environnement et nos vies. Et c’est aussi endosser ce mode de fonctionnement politique, et donc « ne pas avoir le droit de chialer » si ce n’est pas votre parti qui entre au pouvoir. 

 

L’économique dicte le politique

 

Certaines personnes partageant un bon nombre d’idées radicales et remettant en cause notre système sensiblement de la même façon que nous, peuvent tout de même argumenter que de voter pour le parti le plus progressiste, ça nous facilite le terrain, ça favorise la diffusion des idées de gauche, ça créée des logements sociaux, ça fait un gouvernement plus favorable à nos idées et moins répressif.
Le problème avec ce raisonnement, c’est que notre gouvernement national n’a aucun contrôle sur l’économie qui est, elle, et depuis longtemps, mondialisée. Nous sommes incroyablement interdépendants avec le monde entier. Ainsi, lorsque l’économie globale se porte bien, comme pendant les Trente glorieuses, on peut se permettre des beaux petits programmes sociaux. Mais lorsqu’il y a récession ou crise, ce qui est inévitable et constant dans l’histoire du capitalisme, peu importe la doctrine politique du parti, tout le monde doit couper, privatiser et appliquer l’austérité. On n’a qu’à regarder ce que fait Hollande avec son parti « social-démocrate », ou même, pour des exemples plus évident, voir Carolos Papoulias, le président « socialiste » Grec, qui en 2010 a finement astiqué la raie du FMI et a coupé massivement dans tout ce qui était coupable : assurance-chômage, santé, éducation, fonds de retraite, fonction publique, tout y est passé.
Se battre pour des réformes, des petits gains, des petits changements, dans un système capitaliste, c’est comme bâtir un château de cartes dans un lit d’eau. L’infrastructure d’une société, c’est son économie, tout part de là, et l’économie capitaliste, par ses contradictions intrinsèques, ne fait qu’engendrer récessions et crises cycliques, depuis plus d’un siècle et demi au bas mot. Donc tous ces beaux HLMs, TGV, revenus minimums garantis…tout peut s’effondrer en un claquement de doigts, si une crise économique survient. Ces dix, vingt années de porte-à-porte, de recrutement, de campagnes de financement pour tenter de faire rentrer leur parti  » progressiste  » , peut être brutalement réduit à néant par un enfoiré à Wall Street qui a fait fructifié de l’argent qui n’existe pas. .Ainsi, voter, c’est encourager des gens, qui  pour certains ont de la bonne volonté, à investir de l’énergie dans un moyen objectivement futile et inefficace. 

 

Pour clore
En somme, le progrès social n’est pas linéaire, il n’y a pas de « petits gains » à faire jusqu’à la société idéale. Il y a une économie fascisante qui dicte nos faits et gestes, qui dicte le politique comme le social. Et il y a une nécessité, non pas de déléguer la responsabilité à un parti ou à une quelconque structure hiérarchique étrangère à notre vécu, mais bien de nous tous, collectivement, se responsabiliser et agir afin de rompre avec l’ordre dominant. S’instruire, écrire, débattre, diffuser massivement nos idées, poser des actions remettant en cause les bases matérielles du système, acquérir une pratique horizontale et d’action directe, résolument révolutionnaire, et tenter par tous les moyens de radicaliser les mouvements sociaux et de faire surgir le potentiel subversif de mouvements qui peuvent sembler (et qui souvent le sont dans une bonne proportion) réformistes et passifs, voilà des pistes pertinentes et efficace pour arriver à un monde meilleur.

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Affiche A3 couleur « Quel choix? Abstention, autogestion! »

31/03/2014 Comments off
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Affiche abstention revolutionnaire A3

31/03/2014 Comments off
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Qu’est-ce que l’autogestion?

31/03/2014 Comments off

Autogestion signifie «autonomie dans la gestion » (des moyens de productions, peu importe qu’il s’agisse d’industrie ou de coopérative agricole), elle est basée principalement sur le fait que chaque membres  a le même « pouvoir » de décision (toutes les décisions concernant la coopérative sont prises par l’ensemble de celle ci). Il  est évident que dans une société anarchiste l’ensemble des industries et coopérative agricole fonctionneront en autogestion, néanmoins il existe également des expériences d’autogestions à l’intérieur de la société actuel.

Exemple concret d’autogestions:

–         En 1871 lors de la commune de Paris

–         En 1919-1920 en Italie, conseils et occupations d’usines.

–         En Catalogne et en Aragon entre 1936 et 1939, ces expériences d’inspirations  anarchistes furent en générale un succès dans l’agriculture et un échec dans l’industrie (principalement à cause du fait que les matières premières et les débouchés commerciaux se trouvaient en Espagne nationaliste). Les staliniens mirent fin à certaines de ces expériences  notamment afin de réduire l’influence des anarchistes et les dernières expériences prirent fin à la victoire de Franco.

–         En France, entre 1970 et 1973, Lip une usine qui fabriquait des horloges à Besançon, fut autogérée après une tentative des actionnaires de fermer l’usine. Les travailleurs en grève reprirent les moyens de production avec l’aide du syndicaliste de la CFDT,    Charles Piaget. En 1973, fondation de la première coopérative Longo Maï à Limans.

–         Depuis 2001 suite à la crise en Argentine, de nombreuses usines ont été réapproprié par les travailleurs, entre 8000 et 10 000 personnes y travaillent.

Nous croyons qu’il est possible actuellement, en voyant a quoi le monopole de l’industrie   du profit en est arrivé, de créer dans les différents secteurs de marché une forme alternative de production.   En basant l’ensemble de l’industrie sur le principe de l’autogestion nous pourrions arriver allègrement a fournir les différents biens  nécessaire l’ensemble de la population mondiale.  Surtout que nous savons de nos jours, que nous avons les possibilités de combler le besoin le plus essentiel de l’humanité «  l’alimentation »  mais qu’en raison de marges bénéficiaires presque 1 milliards de personnes souffrent de famine encore et toujours…

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The Take: Autogestion d’usine en Argentine

31/03/2014 Comments off

 

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Vivre l’utopie: autogestion en Espagne en 1936

31/03/2014 Comments off

Documentaire de Juan Gamero, F. Rios, Mariona Roca, Mitzi Kotnik, sur l’Espagne libertaire de 1936 dans lequel une trentaine d’anciens militants anarchistes témoignent de l’application concrète de l’anarchisme par plusieurs millions de personnes en Catalogne et en Aragon.

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Spezzano Albanese: autogestion dans un village italien

31/03/2014 Comments off

Spezzano Albanese est un petit village de 7000 habitant du sud de l’italie, en calabre. Il se distingue des autres villages par la forte influence des anarchistes.

Depuis 1992, des militants libertaires animent à Spezzano Albanese une Fédération municipale de base (Federazione Municipale di BaseFMB, en italien). Fondée sur des pratiques d’auto-organisation et d’autogestion, elle propose une alternative, sur le mode de la démocratie directe, à la gestion de la commune par les institutions municipales et leur principe de délégation de pouvoir.

 

 

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